
Chaque course, chaque match, chaque montée raconte quelque chose du leadership.
Le sport ne parle pas seulement de muscles, mais d’état d’esprit.
De cette endurance silencieuse que l’on retrouve chez celles qui dirigent, relancent, et ne lâchent pas.
En France, près d’une femme sur deux pratique une activité physique régulière (source : Baromètre Sport Santé, 2023).
Et si ces moments de mouvement étaient une forme d’entraînement à la direction ?
Une école de lucidité et de constance, bien plus qu’une quête de performance.
Dans le sport comme dans le business, on glorifie la vitesse. Mais la réussite durable repose sur autre chose : l’endurance.
Le sprint, c’est le lancement.
L’endurance, c’est la gestion.
Apprendre à maintenir l’effort quand l’énergie baisse, à respirer dans la montée, à continuer sans bruit.
Selon une étude de Women in Leadership (2022), les dirigeantes qui pratiquent un sport régulier développent une meilleure tolérance au stress et une meilleure régularité dans la prise de décision.
Pas parce qu’elles sont plus fortes.
Mais parce qu’elles ont appris à rester dans la course, même quand le mental flanche.
Même les athlètes les plus indépendantes savent qu’on ne court jamais seules.
Il y a toujours une équipe : un coach, un regard, un soutien invisible.
Dans la direction d’entreprise, c’est pareil.
Le leadership féminin repose souvent sur un réseau silencieux, fait de collaborations, d’entraide et de relais.
Les dirigeantes qui s’appuient sur des collectifs – qu’il s’agisse de clubs, de groupes de pairs ou d’associations comme Elles Bougent, Sport Féminin France ou Femmes Business Angels – multiplient par trois leurs chances de pérenniser leur activité (source : Bpifrance, 2024).
L’esprit d’équipe, c’est aussi savoir s’appuyer.
Reconnaître les relais.
Et comprendre que la force la plus durable est rarement solitaire.
Dans le sport, la pression est une compagne constante.
Dans le business aussi.
Mais savoir la canaliser est une question d’équilibre, pas de dureté.
Les sportives parlent de “zone” : cet espace mental où la concentration devient naturelle, fluide.
Certaines dirigeantes la retrouvent dans le calme avant une réunion-clé, dans le silence du matin, ou lors d’un footing solitaire.
Le corps apprend ce que le mental oublie : respirer.
C’est le secret commun à celles qui performent sans s’épuiser.
Une dirigeante qui respire avant de répondre n’est pas lente.
Elle est juste lucide.
Diriger, c’est un marathon dont on ne connaît pas la distance.
Il faut du rythme, de la récupération, et un but clair.
Mais surtout, il faut se souvenir du pourquoi.
Le sport n’est pas un modèle de réussite, c’est une école d’humilité.
Il rappelle que chaque victoire commence par un pas,
et que la vraie performance, c’est de continuer à avancer — même quand personne ne regarde.